Les nouvelles façons de faire Église en Chine


Jean Charbonnier

En Chine, le christianisme, désormais associé à la modernité, n’est plus critiqué comme religion étrangère. Les communautés tendent à se développer en zones urbaines, en milieux professionnels et universitaires. L’article rapporte les échange fructueux auxquels a donné lieu la 5ème conférence œcuménique des chrétiens d’Europe concernés par la Chine (septembre 2005 à Rome). Les interventions chinoises ont permis de prendre la mesure des développements de la vie d’Église en Chine aussi bien chez les catholiques que chez les protestants. L’Église en Chine est « post-dénominationnelle » dans son ensemble, c’est-à-dire que les grandes confessions religieuses anglicane, méthodiste, luthérienne, baptiste, etc., utilisent la même église pour le culte et se sont accordées sur une catéchèse commune tout en respectant leurs traditions spirituelles particulières. Les protestants de Chine souhaitent se libérer des fardeaux de l’histoire occidentale où se sont développés les conflits entre Églises. Ils envisagent un avenir commun de leurs diverses confessions. Ils se rapprochent ainsi de l’unité catholique.

Dans une Chine en transformations économique et sociale accélérées, les protestants comme les catholiques doivent redécouvrir comment faire Église. De nombreux facteurs favorisent un effort de renouveau interne. Comme les missionnaires étrangers ont été tous expulsés du pays il y a plus d’un demi-siècle, le christianisme est devenu l’une des religions de la Chine au même titre que le bouddhisme, le taoïsme et l’islam. Le gros de la population n’a pas connu les missionnaires étrangers. Les vieillards qui les ont connus personnellement tendent à en rappeler des souvenirs plutôt favorables. Le christianisme n’est plus critiqué comme religion étrangère. En outre, le personnel religieux est jeune en grande majorité et n’a pas connu toutes les vexations et souffrances endurées par les anciens dans les prisons et les camps de travail. Jeunes prêtres et pasteurs sont dynamiques, capables d’innover et même de faire valoir leurs droits face à des comportements abusifs de cadres habitués à opprimer les chrétiens. Surtout peut-être, en raison de la modernisation du pays, les communautés chrétiennes tendent à se développer davantage en zones urbaines avec un apport de convertis de milieux professionnels et universitaires. Ce mouvement est particulièrement sensible chez les catholiques dont les communautés étaient traditionnellement paysannes et quelque peu isolées du milieu « païen ». Une nouvelle génération de prêtres et de religieuses formés au cours des vingt dernières années a su assimiler les orientations données par le 2e Concile du Vatican en matière d’études bibliques, de liturgie et de service social.

Le christianisme associé à la modernité

La politique religieuse du Parti communiste chinois depuis 1978, tout en étant mise en œuvre pour des objectifs politiques de soutien à la modernisation, a provoqué indirectement une ouverture religieuse largement œcuménique. Prêtre catholique, pasteur protestant, moine bouddhiste, prêtre taoïste et imam musulman se retrouvent chaque mois aux niveaux cantonal et provincial dans le cadre de la Conférence consultative politique du peuple chinois (Zheng xie). Ils apprennent ainsi à se connaître et à partager des problèmes communs d’intérêt pratique : récupération de propriétés religieuses, constructions de temples et d’églises, gestion de pèlerinages, services sociaux, etc.
    Ajoutons qu’un vide idéologique a été créé dans la population par une réforme économique intensive motivée par le souci premier de faire de l’argent. Ce socialisme aux couleurs chinoises tend à discréditer une idéologie marxiste devenue mensongère, la corruption de nombreux cadres provoquant le dégoût et la colère. Les religions, dans une certaine mesure, viennent remplir ce vide. Le christianisme est pour sa part particulièrement bien coté, car il est associé à la modernité : la formation chrétienne favorise le sens d’une responsabilité personnelle, une conscience individuelle des droits et devoirs, un respect des personnes et une quête d’égalité. Ces valeurs sont nécessaires au développement de la démocratie. En outre un certain nombre d’intellectuels voient dans la morale chrétienne un contrepoison pour guérir des nuisances de la modernisation : destruction de la famille, drogue, obsession du sexe, etc.
    Pour mieux comprendre les évolutions de la vie d’Église en Chine aujourd’hui, il faut se mettre à l’écoute de personnalités catholiques et protestantes. Certaines d’entre elles ont pu se faire entendre en septembre 2005 à Rome.
    La 5ème conférence œcuménique des chrétiens d’Europe concernés par la Chine a été l’occasion d’un échange fructueux sur les modalités actuelles de la vie d’Église en Chine.
    Cette conférence est organisée tous les trois ans depuis une quinzaine d’années. Les rencontres précédentes ont eu lieu en Allemagne, à Londres, en Norvège et en Irlande. L’origine de ces échanges entre catholiques et protestants d’Europe et de Chine remonte en fait au Colloque international de Louvain en septembre 1974. L’initiative en avait été prise par le groupe d’étude du marxisme chinois des Églises luthériennes basé à Genève et le Centre catholique d’études sociologiques Pro Mundi Vita de Louvain.
    Les animateurs catholiques et protestants d’Allemagne ont joué un rôle moteur dans l’organisation régulière de ces conférences. Le Centre catholique chinois des pères du Verbe divin à Sankt-Augustin près de Cologne publie les documents des conférences œcuméniques ainsi que des rencontres entre catholiques qui leur font suite. La prochaine rencontre catholique aura lieu à Truggio près de Milan les 7, 8 et 9 septembre 2006. Un bilan des 25 dernières années d’échanges avec les chrétiens de Chine en sera le thème central.

La conférence œcuménique des chrétiens d’Europe concernés par la Chine

À Rome, en septembre 2005, le thème était « unité dans la diversité », ce qui permettait une grande variété de participation tout en attirant l’attention sur les voies qui mènent à l’unité d’une même foi en Jésus Christ. Les participants étaient au nombre de 160, dont beaucoup de protestants allemands heureux sans doute de découvrir Rome et de se recueillir sur la tombe des apôtres.
    Le Cardinal Roger Etchegarray s’est adressé à l’Assemblée en un français clair et précis que plusieurs participants de Chine, de Suisse et d’Allemagne ont particulièrement apprécié. Se référant à la fois à la Chine séculaire et contemporaine, ce discours ouvrait de nombreuses pistes de réflexion : « Aujourd’hui, pour la première fois de leur histoire, les Églises en Chine ne dépendent que d’elles-mêmes pour affronter un pouvoir séculier… Ces Églises chrétiennes vont avoir à prendre le chemin d’un dialogue laborieux dans un pays où l’intégration des religions à l’ordre politique remonte à l’ère impériale du « mandat céleste ».  « Aujourd’hui, les Églises chrétiennes partagent une mission commune face à une Chine qui est déchirée entre un matérialisme galopant et une idéologie claudicante »…  « La crédibilité des Églises dépend de leur unité visible ». Le cardinal a engagé les Églises à « un sursaut olympique face aux défis gigantesques de l’humanité ». Les derniers mots de son discours ont ouvert une perspective à la mesure du continent chinois : « La Chine actuelle a son propre martyrologe, au-delà des limites de l’idéologie ou de la religion. Le pays a accumulé des énergies spirituelles typiquement chinoises. Il n’est pas douteux que ce pays ne soit disposé à s’ouvrir à la tendresse illimitée du Christ. »
    Les interventions chinoises ont permis de prendre la mesure des développements actuels de la vie d’Église en Chine aussi bien chez les catholiques que chez les protestants. Le pasteur Wang Aiming, un universitaire de Nankin converti à la foi chrétienne, peut être considéré comme l’héritier spirituel de l’évêque anglican Ding Guangxun qui a longtemps dirigé le renouveau des Églises protestantes en République populaire. Baptisé dans l’Église anglicane lors de ses études universitaires à Nankin, Wang Aimin a bénéficié d’un séjour d’études de six ans en Suisse, à Neuchâtel et à Bâle, où il s’est familiarisé avec la pensée de Hans Küng et autres théologiens, à la manière du professeur chinois Liu Xiaofeng. De Paul Ricœur, il a retenu l’ approche critique et herméneutique de la Parole de Dieu et de la vie d’Église. À son retour de Chine, il est devenu doyen des études et vice-président du Séminaire de théologie de Nankin. Distinguant les divers niveaux de vie d’Église en Chine, y compris le milieu non officiellement enregistré des « communautés de croyants », il souhaite œuvrer à la construction d’une Église unifiée qui s’inscrirait bien dans le cadre de la « société harmonieuse » préconisée par le président Hu Jintao. Cette référence politique aussi bien que la méthode théologique critique préconisée par Wang Aimin sont loin d’obtenir tous les suffrages des protestants de Chine. Certaines réactions assez vives se sont exprimées vigoureusement au cours du colloque de Rome. Il peut s’agir d’ailleurs de conflits personnels larvés, comme il en existe d’ailleurs dans l’Église catholique. Etre détenteur du pouvoir dans l’Église peut faire l’objet d’ambitions de la part de jeunes pasteurs ou prêtres capables et dynamiques, qui ont suivi souvent des filières analogues de formation et qui n’ont pas encore atteint les quarante ans.

Une quête d’unité

Les vues du pasteur Chen Yilu, recteur du Séminaire unifié de théologie de la province de Canton, paraissent aussi assez proches des espoirs exprimés par le pasteur Wang Aimin. Il part du fait que l’Église chrétienne en Chine est « post-dénominationnelle » dans son ensemble, c’est-à-dire que les grandes confessions religieuses anglicane, méthodiste, luthérienne, baptiste, etc. utilisent la même église pour le culte et se sont accordées sur une catéchèse commune tout en respectant leurs traditions spirituelles particulières. L’unité se fait sous l’égide du Conseil Chrétien des Églises fondé en 1980. Cet organisme religieux, distinct du Mouvement patriotique des Trois Autonomies aux objectifs plus politiques, est reconnu par le Conseil mondial des Églises comme représentatif de l’Église chrétienne en Chine. La culture chinoise favorise l’harmonie et l’entente sur l’essentiel tout en respectant les différences secondaires. Il y a là un apport positif de l’Église en Chine à la vie de l’Église mondiale.
    Signalons en particulier la place qui revient aux femmes dans l’Église de Chine : « De nombreuses femmes ont été ordonnées pasteurs, certaines d’entre elles occupent même des postes de direction, le meilleur exemple étant Cao Shengjie qui est la femme pasteur présidente du Conseil chrétien des Églises. Ce rôle des femmes porte témoignage à l’unité de l’Église : comme le dit la Bible, il n’y a plus ni homme ni femme dans le Christ Jésus. » Pourtant, précise le pasteur Chen Yilu, ces rapprochements concernent surtout la forme que prend l’identité de l’Église en Chine. « La substance et la justification de cette identité est d’être l’Église de Jésus Christ. Et nous partageons et affirmons cette substance avec les Églises du monde entier. »
    Cette quête d’unité se heurte encore à l’activité de deux groupes de chrétiens : d’une part les sectes exclusives telles que celles des Adventistes ou de l’Église du vrai Jésus qui croient avoir le monopole de la vérité et veulent accaparer des églises, d’autre part les « souterrains (clandestins) » opposés au « Trois autonomies » qui forment des « Églises familiales » non déclarées auprès des autorités civiles et sujettes à des poursuite en tant qu’ « illégales ». L’unité chrétienne est donc encore à développer.
    Dans ce but, il convient de renforcer l’ecclésiologie du christianisme en Chine : « En vue de bâtir le corps du Christ, nous devrions régulariser le personnel d’Église et les sacrements. » Ce projet rejoint celui du pasteur Wang Aimin et tend à rapprocher l’Église protestante de l’Église catholique. Le pasteur Chen Yilu déclare à ce propos : « Les catholiques comme les protestants appartiennent au christianisme, mais en Chine ils sont divisés en deux religions à cause de l’influence des missionnaires. Les protestants chinois sont très amicaux avec les catholiques, par exemple quand les protestants chinois ont organisé à Hongkong une exposition sur les publications chinoises de la Bible, ils ont réservé une salle pour les catholiques. Nous devons reconnaître que nous ne communiquons pas beaucoup avec les catholiques jusqu’ici mais nous espérons davantage de communication et de dialogue dans l’avenir. »
    Les jeunes catholiques de leur côté sont souvent admiratifs du dynamisme des protestants et de leurs initiatives. Ils empruntent parfois leurs hymnes qu’ils trouvent plus populaires que les cantiques catholiques. Les lectures de la Bible sont mises en relief dans les célébrations de la messe et les groupes de partage d’Évangile se multiplient. Interrogé au sujet des progrès protestants, l’évêque de Xi’an Mgr Li Du’an a répondu un jour qu’il se réjouissait de cette annonce de l’Évangile par les protestants et que d’ailleurs leur foi chrétienne les pousserait un jour à devenir catholiques…

Six modèles catholiques

Mais qu’en est-il de la vie d’Église chez les catholiques ? Au colloque de Rome, la présentation de la vie catholique en Chine a été faite par le père Yang Xiaoting du diocèse de Zhouzhi, province du Shaanxi. Le père Yang Xiaoting a derrière lui 5 ans d’études à Rome suivis de 3 ans d’études sociologiques aux États-Unis. Dans son diocèse, il s’efforce de développer la formation des laïcs chrétiens. Son approche sociologique de la vie d’Église lui permet de dépasser l’opposition commune mais trompeuse entre « officiels » et « clandestins ». Parmi les « patriotiques », il distingue deux groupes : d’une part quelques-uns qui, pour faire preuve de zèle, ont acquis des positions de pouvoir et veulent contrôler l’Église en proclamant leur indépendance de Rome, d’autre part la foule de ceux qui veulent maintenir leur fidélité au Saint Siège tout en se montrant bons citoyens. Il reconnaît par ailleurs le rôle prophétique joué par les clandestins qui proclament ouvertement leur fidélité indéfectible au Saint-Siège. Ces conflits dus à la pression politique des 50 dernières années lui paraissent d’ailleurs secondaires.
    Il porte l’attention sur les manifestations concrètes de la vie d’Église et distingue six modèles qu’il juge d’ailleurs complémentaires et tous indispensables :
1.    « Structure légale » de ceux qui se déclarent catholiques bien distincts du milieu païen.
2.    « Harmonie mystique » d’une communauté de croyants unis à la Sainte Trinité.
3.    « Exigence sacramentelle », c’est-à-dire possibilité d’aller à la messe dans une église et d’y recevoir les sacrements, chez ceux qui veulent être catholiques tout en étant bons citoyens.
4.    « Témoignage évangélique » de ceux qui s’inspirent de la Bible et vivent une Église « Peuple de Dieu ».
5.    « Église servante du monde » pour les croyants qui s’engageant dans des services sociaux.
6.    « Société apostolique » chez ceux qui vivent une vie consacrée comme les apôtres de Jésus.

    À Rome en septembre 2005, catholiques et protestants de Chine ont présenté la vie de leur Église de façon indépendante sans trop parler de développement œcuménique entre eux, ce qui n’est pas surprenant dans un pays où l’État classifie catholicisme et protestantisme comme deux religions différentes, ceci d’ailleurs en laissant de côté l’orthodoxie. Le clergé orthodoxe était pourtant bien présent au colloque de Rome avec le père Dionisy Pozdyaev, son assistant Dimitry Petrovsky et le métropolite de Hongkong Nikitas Lulias. Lorsque les séminaristes chinois en formation à Moscou seront ordonnés prêtres, la liturgie orthodoxe devrait pouvoir retrouver sa place en Chine. Les échanges œcuméniques sont déjà fort développés à Hongkong. M.Anthony Lam du Centre du Saint Esprit a présenté de nombreux témoignages de coopération non seulement entre chrétiens mais aussi avec les autres grandes religions asiatiques pour la solution de problèmes sociaux et le développement d’une vie démocratique.

Rapprochements entre catholiques et protestants

Les protestants de Chine souhaitent se libérer des fardeaux de l’histoire occidentale où se sont développés les conflits entre Églises. Ils envisagent un avenir commun de leurs diverses confessions tout en gardant l’héritage spirituel des grands réformateurs. Ils se rapprochent ainsi de l’unité catholique. De leur côté, les catholiques, animés par de jeunes prêtres et religieuses, souhaitent mettre en œuvre une vie d’Église inspirée du dynamisme des protestants. Groupes de lecture de la Bible, hymnes populaires communs, liens amicaux entre prêtres et pasteurs, absence de polémique, autant de facteurs favorisant un rapprochement. L’obstacle principal à une prière commune est peut-être la différence des vocabulaires religieux, à commencer par le nom de Dieu que les protestants appellent « Shangdi » et les catholiques « Tianzhu ». Les protestants s’appellent Jidujiao, la religion du Christ, ce qui fait en anglais « christians ». Le pasteur Wang Aiming peut ainsi plaisanter que « les catholiques ne sont pas chrétiens » (christians). Ce qui effectivement peut paraître évident au commun des mortels chinois qui ont tout à découvrir du christianisme. Durant le colloque de Rome, le père Marc Fang, SJ, bibliste de l’université Fujen de Taipei, a présenté douze années d’efforts conjoints, soit 41 sessions de 1987 à 1999, pour parvenir à une traduction commune de la Bible. En 1994, 16 livres du Nouveau Testament avaient été traduits et révisés. À partir de l’an 2000, les sessions de travail ont cessé. La traduction catholique de la Bible est tributaire du latin et la traduction protestante est tributaire de l’anglais.
    Il faudra sans doute des décennies avant de pouvoir surmonter cette diversité au profit d’une foi commune en Jésus Christ Sauveur et d’une manifestation concrète de cette foi dans la charité mutuelle. Mais on peut dire que le bouillonnement actuel laisse entrevoir un rayonnement futur de l’Église en Chine. Les menaces contre l’unité chrétienne en Chine ne viennent plus tellement des pressions politiques extérieures. Elles proviennent plutôt des faiblesses de la foi et de la charité des croyants eux-mêmes qui se laissent séduire par le goût du pouvoir, de l’argent et les attraits de la nouvelle société de consommation.

----------------

Ordonné prêtre pour les Missions Etrangères de Paris en 1957, titulaire d’une licence d’enseignement de la philosophie à la Sorbonne, Jean Charbonnier exerce un ministère pastoral de 1960 à 1970 à Singapour, où il étudie le malais et le chinois. Auteur d’une thèse sur « La philosophie de l’homme chez l’écrivain LU Xun » (Paris VII), d’une autre en sciences religieuses : « Identité culturelle et modernisation à Singapour » (Insitut catholique de Paris », il soutient sa thèse d’État sur « L’interprétation de l’Histoire en Chine » (1978). De 1978 à 1993, ses cours portent sur l’histoire de la philosophie moderne et sur les religions chinoises au grand séminaire de Singapour. Il y lance en 1981 le « China Catholic Communication Service ». Responsable depuis 1980 du « Service Chine » créé par les Missions Etrangères de Paris. Depuis 1994, il dirige à Paris le Relais France-Chine, au service des échanges culturels et religieux.

Publications : Guide to the Catholic Church in China (six éditons depuis 84), La Chine sans muraille, La Forêt des stèles, Histoire des chrétiens de Chine, Desclée 1992. Traductions chinoise et anglaise.